Compte rendu subjectif d'une rencontre "Marmailles" dans les Cevennes

Bon passons sur les problèmes de démarrage du début de la rencontre liés aux retards, aux attentes, à la fatigue, aux doutes... Signalons juste qu'on a raté-e cette fameuse journée de « synchronisation »... du coup on c'est mal installé-es sur le terril noir de charbons et de métaux lourds et ça c'était vraiment une super mauvaise idée, on avait fait un genre de programme, qu'on a même pas suivi... on s'est donné plus de temps a finir un petit dôme qui n'a même pas tenu, mais on a aidé a la préparation du festival des enfants et ça vraiment c'était chouette...

Violences et propriétés

Un discussion informelle entre adultes est née d'une situation tendue entre deux enfants autour d'un même objet (cris,morsures et arrachages)

Question: « Qu'est-ce qui est violent ? Tester qu'est-ce qu'on peut prendre ou le fait qu'un chose puisse appartenir a quelqu'un ? Quand les enfants s'arrachent des choses des mains en disant « C'EST A MOI ! C'EST LE MIEN ! » ça semble plutôt une conséquence de notre rapport à la propriété et c'est peut-être ça qui est violent au départ...

-Certains parent-es ont l'impression que leurs enfants ont besoin de s'approprier un objet, un espace... Que c'est important pour leur construction, leur bien être. Il-lles veulent favoriser l'échange, le partage et la compréhension des relations au delà des rapports aux objets et considèrent comme violents ou injustes les conflits liés à la répartition des choses ou des lieux.

-D'autres aimeraient transmettre un certain détachement vis à vis de toutes les formes de propriétés et d'appropriation. On est que de passage ici bas, rien ne nous appartiens !

-D'autres se demandent si la propriété est une question morale (est-ce mal/bien ?) et si le sentiment de justice/injustice est une réalité pour tous/tes ou une construction d'adulte.

-Il y en a pour qui « c'est acquis », « c'est instinctif » ou encore « c'est dommage, mais on en est là, c'est le monde dans lequel on vit! » d'autres pour qui « c'est vital de toujours la remettre en question. »

-Il semblerait que le besoin de propriété comme le détachement soient des idéologies d'adultes dont les enfants se foutent plus ou moins...

-On remarque que les petits enfants ne peuvent décider par elle-ux même des objets dont il-les peuvent disposer : l'ordi de papa c'est défendu d'y toucher et la super trottinette rouge elle est pas à toi tu la laisse et ce hochet que tu n'as pas choisi il est à toi mais ne le casse pas..., que cela peut générer pas mal d'angoisses surtout en évoluant dans un monde qui tend à se définir en fonction de ses objets.

-Autres observations : on ne réagit pas forcément quand un enfant nous prend quelque chose des mains mais quasi systématiquement lorsqu'il-le le fait à un autre enfant.

-On relève le fait que malgré nos théories, on supporterait mal ou difficilement que quelqu'un-e arrive et se serve de notre vélo, de notre camion ou de notre maison au nom de la propriété d'usage. On suppose que dans ce cas là on discuterait, on négocierait plutôt que de hurler ou de se mordre...

-On se demande du coup si les adultes n'ont pas appris à gérer leurs frustrations en « temporisant » alors que les enfants seraient plus spontané-es, vivraient dans l'instant sans qu'il puisse y avoir un « plus tard » et du coup des modalités de partages échelonnés dans le temps.

C'est là qu'on se dit qu'on est en train de faire que de l'interprétation !

On distingue alors la violence de la propriété, de la violence qui y répond (cris, arrachages...)

Se pose alors la question de savoir s'il est nécessaire ou pas d'intervenir, et si oui comment :

-A l'intuition des fois oui, des fois non...

-Si on intervient violemment (par exemple en arrachant ou en confisquant l'objet du litige) c'est nul.

-On peut toujours trouver le moyen de jouer à deux, de partager dans l'instant (pas « plus tard »)

-Faudrait pas non plus zapper leur propre apprentissage en leur proposant des solutions.

-Faut pas devenir interventionniste mais intervenir à temps

- Intervenir à temps pour moi c'est en amont des situations de crises , c'est a dire dans nos comportements quotidiens, être conscient de nos fonctionnements de « propriétaires » et être clair avec les limites qu'on se donnent.

Notes :

-Ces questions passionnantes ne sont ici qu'effleurées (du fait du temps et de la disponibilité qu'on s'est accordé-es)

-On devrait aussi aborder le rapport à la propriété sous l'angle du langage : TA maman, TON papa, TES amies... NOTRE grammaire peut transformer n'importe quel sujet en objet, et au lieu de nous formuler en sujets autonomes et reliés nous devenons des objets propriétaires les uns des autres.

-Peut-être que le rapport à la propriété d'un espace est plus spécifique que celui aux objets selon que l'enfant trouve sa place ou non parmi les autres, selon comment sa place est perçu par les autres...

quand on se pousse en criant: « C'est MA place ! J'étais là avant ! » et qu'il n'y a plus de paysages sans clôtures, sans barrières, ni frontières...

-L'angle historique de la construction de la propriété et comment c'est devenue une des pierres angulaires du puzzle travail-argent-pouvoir.

-La question de la propriété d'une chose ou d'un lieu est celle de l'exercice d'un pouvoir sur l'accés à cette chose ou ce lieu et donc celle de l'exercice d'un pouvoir sur les autres !

Autres questions :

Qu'est ce qu'un truc a toi ?

Quelque chose que tu peux garder longtemps?

Que tu peux emmener chez toi ?

que tu peux décider qui s'en sert et quand ?

Qu'est ce que c'est chez toi ?

Là ou tu fini toujours par revenir?

Là ou tu as envie d'habiter ?

Là ou tu te sens en confiance ?

Là ou tu peux choisir qui viens ou pas ?

Tentative de (re)définition

La question s'est posée par rapport aux gens qu'on invite à venir (par exemple des personnes investies dans un projet d'école alternative ) et par rapport à celleux qui sont venus spontanément (par exemple des potes de passage)

Suite aux difficultés ou aux imprécisions que chacun-es a rencontré-es en voulant expliquer à d'autres ce que c'etait que ces rencontres arbitrairement nommées « marmailles » on s'est proposer de se (re) définir en commun...

-Marmailles c'est des gens qui se sont rencontrés une fois en Correze y a deux mois et là maintenant c'est la deuxième fois, voilà.

-D'un point de vue extérieur «marmailles » est un groupe de personnes qui se posent des questions sur l'éducation, les rapports enfants/adultes... C'est peut-être plus un truc de gens en contact avec des gamin-es (parents, animateurs...)

-Mais les questions qu'on se pose concernent tout le monde, c'est pas un délire de spécialistes...

-Marmailles c'est d'abord un outil pour faire circuler des infos, construire ensemble, monter des projets et c'est pas un groupe identitaire défini et fermé.

-Mais en même temps on apprécie le fait de se connaître un peu, de pouvoir s'écouter, se faire confiance...

-ça empêche pas d'être ouverts et de déterminer a chaque fois les modalités de la rencontre...

-Etre plein n'empêche pas de se retrouver à moins pour parler, ou monter un projet plus radical

-Ce serait bien qu'il y ai plein d'autres groupes affinitaires qui se montent comme ça et qu'on soient tous reliés pour résister au contrôle social.

Notes :

On a évoqué le projet d'organiser une rencontre-débat pendant le festival des enfants aprés une projection des « libres enfants de sumerhill » avec l'idée de se présenter...

Bon, ça ne s'est pas fait cette fois-ci, mais on garde l'idée vu qu'elle est bonne...

Non-éducation

Pour aborder ce thème on s'est lu: « Si le système scolaire pouvait apprendre quelque chose à quelqu'un, ça se saurait ! », après ça c'est parti un peu dans tous les sens (sans tour de paroles ni moderateurices) du coup c'était pas évident de prendre des notes, voilà en un peu décousu ce que j'en ai retenu:

-Certains savoirs sont indispensables ou au moins nécessaires...

-j' ai « appris » à lire à l'école mais j'aimais pas lire ça me fesait chier! Tout ce que j'ai découvert c'est quand c'était pas « obligatoire ».

-L'école peut-être aussi le seul échappatoire du ghetto familial, de son milieu d'origine....

-Pas pour nous, mais quand ta famille lis France-Dimanche et que tu va en vacances à Aqualand l'école peut-être un espace pour s'épanouir.

-Nous, on peut s'offrir un meilleur cadre de vie pour « nous et nos enfants » mais quels outils ont peut développer pour les autres, cel-leux qui peuvent pas ?

-Faudrait pas faire comme n'importe quel facho: diaboliser tout le reste pour que ton modèle soit le plus fort, le meilleur.

-l'école offre plein de pôles de découvertes différents !

-l'école c'est avant tout un moyen de se débarrasser de ses mômes !

-D'un coté on veut pas enfermer nos gamins dans une idéologie, d'un autre on lui propose un système social ou il faut trouver sa place...

-Ne pas les obliger à rien mais être à l'écoute de leurs désirs, de leurs manques...

-On apprend aussi en se prenant le mur, ne pas empêcher l'autre d'apprendre par lui-même c'est l' accompagner, être avec...Mais pas faire le tuteur, ni le directeur vers la lumière.

-Dans le film sur Summerhill certains enfants livré-es à ell-eux mêmes se sont sentis abandonné-es.

-Tous les enfants sont différents.

-Au début on est tous-tes touche-à-tout, interressé-es par tout...

-C'est le cas après aussi, ou ça devrait l'être...

-Oui mais la spécialisation obligatoire est hyper-stressante. Pouvoir enfin ne plus répondre à « qu'est ce que tu voudras faire plus tard ? »

-on a fait pareil avec tout, on a parcellisé la terre...

-On existe plus que par sa fonction, son rôle... Et vous faites quoi dans la vie ?

-Moi j'ai souffert d'être obligé de faire tout le temps ce que j'aime (par exemple du dessin)

-L'école c'est quand même un stress phénoménal !

-Oui mais y'a pas que l'école, le cadre familial aussi : les parents aussi ont ce stress que leur enfant s'en sorte, et du coup vont vouloir que leur enfant développe son potentiel au maximum, vont le stresser aussi pour qu'il devienne performant et puisse faire face à la compétition du « monde extérieur » même en faisant l'école à la maison.

-Comment en tant qu'adulte, en tant que représentant du monde des grands, comment échapper à notre rôle normalisateur ?

-Peut-être qu'on respecte les institutions uniquement parce qu'elles sont vieilles... Même si elles sont devenues incompatibles avec nos valeurs. Et que si des extra-terrestres nous proposait le système scolaire actuel... personne n'en voudrait...

-Le partage, la co-opération, le souci de l'autre... sont peut-être des valeurs universelles ?

-Moi j'ai pas peur de dire qu'on a raison et que les autres ont tort...

-Faut pas tomber dans l'universalisme fasciste ni dans le localisme naïf...

-Oui m'enfin vivre en harmonie avec la nature c'est une évidence, non ?

-C'est peut-être parce qu'on est passé-es par l'école qu'on s'en rend compte...

-Je crois qu'y a une vraie prise de conscience planétaire qu'on est en train d'aller droit dans le mur...

-Pour beaucoup de scientistes y'a pas de problème pour continuer le progrès sans penser aux conséquences...

A propos d'autonomie

-Cela dit on est pas autonomes à pleins de niveaux, notamment pour les urgences...

-Comment faire face aux situations d'urgence?

-Est-ce qu'on en est a mettre en place une CMU alternative (exemple du collectif sans tickets qui invite a la fraude et chacun-e paye une légere cotise qui paye les amendes de cel-leux qui se font attraper) ou a essayer d'abolir l'argent individuellement dans sa vie ?

-Y a une question de stratégie qui se pose: est-ce qu'on sauve d'abord sa peau pour vivre en « dissident-es tranquilles et caché-es » (par ex : on se fait des faux certificats de vaccins) ou est-ce qu'on s'expose pour montrer que ça va pas (par ex : on se vaccine pas et on se bat pour en avoir le droit)

-Je crois que les deux sont liés, qu'il faut d'abord commencer par des pratiques les plus locales possibles, affiner ses positions, les développer qu'elle fasse tache d'huile, laisser pousser avant de s'exposer publiquement...

-Je crois que les deux sont nécessaires. La société c'est les gens et les gens c'est nous.

Déconstruction de la parentalité

Sous ce nom un peu barbare on range les questions liées aux rôles qu'on attribue à la fonction parent (responsabilité, protection, éducation...)

On a essayé de lire un texte de Christiane Rochefort sur l'exploitation de la condition parentale et certain-es ont trouvé-es ça compliqué, d'autres étaient contents d'avoir trouvé-es un texte aussi limpide, de cette légère incompréhension est né quelques petites tensions passagères...Rien de grave... Passons.

A propos des parents séparés

-Y a une forme de pression sur les parents du genre: « vous devez assurer pour vos mômes! » et ceux qui sont séparés se prennent dans la gueule: « vous avez pas réussi ! »

-Je crois au contraire que c'est vachement fréquent les parents séparés, divorcés, les familles monoparentales et les recomposés... L'exception c'est: « wouhaou tes parents sont toujours ensemble? »

-C'est souvent mal vécu parce que c'est « mal fait »; peut-être que les parents attendent parfois trop longtemps jusqu'à ce que la communication devienne impossible au nom du bonheur des enfants...

- moi et mon frère on est monté sur le toit et on leur a dit : si vous vous séparez on saute du toit. Ils sont restés encore ensemble seulement pour nous.

-...comme quoi l'oppression c'est réciproque.

-Mes parents étaient divorcés, plus tard j'ai souffert d'apprendre que mon beau-pere était en réalité mon père.

-Moi j'avais peur du changement, qu'un équilibre soit brisé.

-Y a pas d'idéal, c'est ça qui est douloureux quand on veux vivre un stéréotype idéal impossible à vivre.

-Quand en tant qu'enfant on devient moins égoïste, on prend conscience de la souffrance des parents et on peut accepter la séparation.

-Pour être acceptée, la séparation doit être amenée comme une évolution positive.

-On parle, on parle mais ce serait pas mieux avec les plus concerné-es ?

(alors comme les parents séparés n'étaient pas là, on s'est mis à parler d'autre chose...)

-Et si on faisait le tour du monde pour voir comment les différents peuples élèvent les enfants ?

Respect et Surprotection

«il faut tout un village pour élever un enfant. »

Question : Pourquoi « enfermer » les parents dans le rôle de protecteurs, de gardiens et d'éducateurs ?

d'accord on a ce rôle là mais les non-parents aussi ou bien ? Ou alors on est plutôt dans l'accompagnement, la présence avec...

-La protection c'est instinctif, c'est difficile de confier tes enfants à des gens que tu connais pas.

-On devrait distinguer « la protection» qui implique d'être soumis-e à une certaine forme d'autorité, de relation de pouvoir... de « la confiance » qui implique une réciprocité, un certain équilibre...

c'est pas pareil de « préserver le développement d'un être » que de lui « permettre de s'épanouir »...

-Dans un cadre de confiance par exemple, un-e enfant pourrait téter plusieurs mères, dormir dans les bras de qui il-le veut, se détacher de ses parents ou non à sa guise et à son rythme, et de même pour les parent-es, ils pourraient s'absenter selon leurs besoin/désirs et chacun-e pourrait s'aimer, la dépendance affective en moins.

-Oui mais on est des animaux, on peut ressentir la friction entre les pulsions du petit mammifère, de l'être qui commence sa vie et tout ce qu'on lui apporte...

-Même sans l'a-priori que l'enfant est trop petit ou trop faible, il a peut-être moins de connaissance, moins de conscience du danger, sachant que cette conscience peut subvenir en une seule et simple explication.

-Sans vouloir être pointilleux sur les mots, je ne pense pas qu'on puisse dire qu'un-e enfant ai moins de co-naissance (naître avec) ou moins de con-science (savoir être avec) , a la rigueur moins de savoirs et moins d'experiences, a la rigueur...

-la protection est une forme d'accompagnement coercitif qui ne fait pas grandir ni n'apprend rien mais permet tout au plus de pouvoir continuer à (sur-)vivre.

-on se disait qu'il fallait parfois se prendre un mur pour apprendre que ça fait mal...

-Tu va quand même pas le laisser sauter sur une mine pour qu'il apprenne ! A un moment il faut pouvoir accepter un fait sans l'expérimenter par soi même !

-Si le désir du monde, de sa découverte se fait plus forte, plus rapide que la maîtrise nécessaire pour y évoluer, sans doute qu'il y a un rythme et un bridage à régler...

-Je crois que si on veut vraiment transmettre des valeurs, il faut d'abord les incarner, les vivre pleinement. Sinon c'est de la « pédagogie », c'est vide, un dogme à déconstruire...

-Faut pas confondre dé-construction et dé-struction. Il s'agit de se libérer de nos oppressions par leur analyse et leur compréhension, pas de dresser une liste morale et cérébrale de « il faut » ni de se déstructurer de l'intérieur en zappant son propre rythme d'évolution.

-Pour moi il ne sert a rien de dire qu'il faut respecter la nature ou les enfants ou ceci-cela. Le respect c'est la conséquence de ta propre attention, ça ne s'obtient ni par obligation, ni par obéissance. Sinon c'est de la morale pas du respect.

-On peut dire que la surprotection est irrespectueuse de la personne mais aussi de l'espèce.

A propos de violence

Comment est-ce qu'on intervient dans les rapports interpersonnels violents ?

Une personne dont le comportement est violent vis à vis d'une autre personne à tendance à isoler sa cible en jouant sur le caractère privé ou intime d'une relation. C'est fréquent dans les rapports de couple mais plus encore dans les rapports parents/enfants. Une mère ou un père qui engueule sa progéniture est dans son rôle pédagogique « normal » et semble tellement dans son bon droit qu'on ose pas interférer. Pourtant ce genre de violence ne concerne pas que leurs auteur-es ou leur victimes mais toutes les personnes en présence qui de fait, par leur approbation ou leur silence en deviennent les complices.

Qu'est-ce qui nous empêche parfois d'intervenir :

-Le fait de ne plus se considérer soi-même comme un-e enfant

-L'idée que l'enfant « appartient » à ses parents, qu'il n'est pas entier ou pas fini

-L'absence d'empathie (ressentir avec)

-La pression sociale et l'autorité du rôle de parents ou de n'importe quel spécialiste. (si des médecins vous disent que c'est urgent il faut amputer, comment leur dire qu'on pourrait essayer en mettant un peu d'argile, pour voir...)

-L'incapacité technique d'assurer un suivi, de proposer une issue à long terme, après l'enfant se retrouvera de toute façon seuls avec ses parents...

On remarque aussi que des comportements qui ne nous paraissent pas violents, ni coercitifs peuvent l'être pour d'autre. Que certaines formes de violences sont plus ou moins visibles. Notamment il y a des façon de parler aux enfants qui peuvent sembler normales et communément admises et dont la violence psychologique (manipulation, chantage, culpabilisation...) peut-être plus nocives qu'une baffe.

Le fait de « visibiliser » ces violences dans un lieu, de signaler qu'elles existent et de résister à leur banalisation pourrait permettre à tous-tes de les conscientiser et d'y être vigilant-es surtout dans nos propres relations !

Les procès ne servent qu'à extérioriser le « mal » (le coupable c'est l'autre ), or pour guérir il est peut-être plus efficace de comprendre collectivement comment éviter de reproduire les mêmes erreurs et de nous oppresser les un-es les autres (l'important c'est comment on s'en sort maintenant).

Un outil de déconstruction

-on pourrait se parler ou se toucher entre adultes comme « on » parle ou touche parfois les enfants. S'infantiliser, se donner des ordres, se surprotéger, s'ignorer, se gronder, se pincer la joues, se trouver si mignon, se parler comme à des débiles ou a des chiens (jusqu'à s'qu'on respecte enfin les débiles et les chiens)...

Autres questions

Est-ce que tu as besoin qu'on te protège ?

De te sentir en sécurité ? En confiance ?

Avec qui tu te sens le plus en sécurité ? Le mieux protégé-e ? Le plus en confiance ?

C'est quoi pour toi la protection ? La sécurité ? La confiance ?

A propos du sommeil

-On constate qu'un enfant qui n'a aucune contrainte de coucher, ni de lever exprime clairement sa fatigue quand elle survient. Alors que certains enfants vont dépasser leur limites nerveuses si on ne leur propose pas de sieste à partir d'une certaine heure.

-Peut-être que le fait pour les parents de sentir la fatigue chez les petit-es, les empêche plus ou moins de la sentir ell-eux mêmes et du coup de bien re-connaître leur propres limites.

-En même temps on leur impose notre mode de vie (lumières, musiques, fêtes, picoles...)Du coup c'est aussi à nous de réguler ce qu'on perturbe.

-C'est parfois délicat de mixer une perception instinctive et un savoir technique...

-Peut-être que les mêmes questions se posent dans le rapport à la bouffe: si on laisse un enfant s'empiffrer de raisins ils percevra ses limites plus vite que si on l'arrête avant. D'un autre coté les aliments cuits, épicés, sucrés... ne permettent plus trop de les sentir instinctivement ces limites...

-Moi j'accepte ce rôle de choisir pour l'enfant tout en restant a son écoute.

-Que se passerait-il si on mangeait que des frites pendant 10 ans ?

Fin

Y a pas eu de bilan/perspectives, mais pendant la fête des enfants de chouettes discussions totalement informelles. L'amp en Aveyron (pgaconference.org) et la rencontre des enfants d'abord (les enfantsdabord.org) promettent aussi de belles possibilités de rencontres...