En avoir ou pas ?!
discut' autour de la parentalité (non-mixte sans parents) en Aveyron lors des rencontres AMP en août 2006
compte rendu un peu épars qui reprend avis et autres ressentis
En vrac
- il y a des rapports différents des enfants avec les parents biologiques et les autres parents (qui n’ont pas donné la vie)
- dans la « prise en charge », dans cette responsabilité envers l'enfant, il y a cet enjeux de ne pas être seul-e, et du coup de s'inscrire dans une constante... qui n'est pas à l'abri d'aléas dans nos parcours et autres éclatements de collectifs...
- une volonté de beaucoup: avoir des enfants en collectif...
- question: pourquoi est-ce un enjeux politique de faire un enfant dans un collectif?
- avoir des enfants en collectif pose aussi la question de la sédentarité (stabilité?)
- il y a la question du cadre donné au futur nouveau-né, dans le contexte précis d'un collectif qui se remmettrait en cause du fait de l'impact donné par l'enfant sur le groupe, et le souhait marqué que l'enfant ne soit pas acceuillis dans un milieu exclusivement composé d'adultes.
- critique: la « prise en charge » de l’enfant, avec l’exemple du collectif où les responsabilités seraient tenues et assurés par les parents (ou la fonction-parent) et le divertissement et les autres aspects (qui sortiraient du cadre de l’interdit) seraient laissé aux autres (adultes non parents, autres adultes parents et enfants)
- le désir d'avoir un enfant en collectif change en fonction de l’ environnement, avec:
- des collectifs qui sont déjà statué et ou « stabilisé », contrairement à d’autres collectifs émergeants, en devenir, de nature plus floue (pas encore matérialisé)
- autre environnement (ou autre cadre) avec l’exemple d’envisager de façon pré-natale une coparentalité (avec d’autres adultes, ce qui était le cas si on fait un parallèle avec la présence de parrain/marraine dans les pratiques chrétiennes et dans des cellules plus vastes qui incluaient les grands parents au sein de la famille).
- les femme peuvent avoir des regrets a posteriori de ne pas avoir eu d'enfants
- il y a la question de la sexualité par rapport à la notion de non-couple qui engendre une autre construction des rapports affectifs, sexuels...
- le rapport d’autorité / domination induit par la parentalité : « l’enfant de ses parents », les parents qui mettent au monde quelqu’un sous leur joug et qui ne dépassent pas ce complexe ; et donc la question de l’appartenance, où nous sommes (les non parents entre autre et toute personne hors de la cellule familiale exclusive) confrontés à des cas (plus ou moins violents) de possession . le désir d'avoir un enfant en se gardant de ne pas l'instrumentaliser (pour ne pas s'étouffer)
- questionnement: la filiation biologique qu'on ne remet pas en cause, une partie de soi en l'autre... ....relié à la question de dire ou non qui sont ses parents (ou du moins son père) par rapport à la casse du système familial : certains dans une démarche de « déconstruction » et de non-appartenance font ce choix de donner la vie sans en « indiquer » les origines biologiques ; d’autres privilégient et mentionnent l’importance de repères à donner aux enfants.
- exprimer le désir d’avoir un enfant peut parfois être difficile dans certain milieux, voire réprimé par un appui théorique qui conduit à une impasse.
- « avec qui je le fais cet enfant ? », des différences et des difficultés selon qu’on soit femme ou homme (des questions différentes, ou des questions de degrés)
- l'adoption: qui serait un moyen de vivre avec sans donner la vie à un enfant.
Pourquoi ne pas faire d'enfant
- pas envie de devoir assumer la « responsabilité » d’avoir un enfant
- pas envie d'endosser le rôle de parent (omniprésent, qui s’inscrit dans le temps...)
- pas envie de le vivre physiquement, car c'est une souffrance pour les femmes (dans l’imaginaire et/ou dans la réalité)
- la notion de projection peut être paralysante : comment je me comporterais si j’avais un enfant ? avec ce « délire schizophrénique » de se demander qu’est ce qui serait bien pour eux (la vrai question ne serait-elle pas: qu’est ce qu’il serait bien pour nous ?)
- témoin de rapports cruels, violents entre parents et enfants qui ne favorisent pas le merveilleux fantasme de donner la vie
- pour raison politique : ne pas donner la vie dans ce monde là (cette question n'a pas été étirée et explicitée lors de cette discution; par pessimisme?)
pourquoi faire un enfant :
- changer nos habitudes militantes, notre rapport au sensible, relation entre les êtres vivants...
- par amour , pour l’ « enthousiasme », pour donner la vie, par égoïsme !
- question : pourquoi préférer un enfant à soi à celui d’un autre ?
Il y une tendance de l’enfant à aller de préférence vers sa mère.
- Il est souligné que les « problèmes » liés à la vie avec des enfants se retrouvent dans tous les contextes (dans un couple/cellule parentale exclusive, dans une monoparentalité isolée, dans un collectif...)
- il y a une pression familiale à avoir des enfants, de nos parents qui veulent devenir grands-parents par exemple, qui peuvent déboucher sur des relations conflictuelles - entre autre dans l’idée que le patrimoine familial n’est pas poursuivi.
- la terminologie des mots « papa » et « maman » pose problème : elle renvoie à un rôle social prédéterminé, mais a aussi une consonance affective et singulière.
- question (stupide ?!) en suspend : est-ce qu’on à « besoin » d’enfant pour mener notre déconstruction/révolution...?! le fait de sortir du salariat tout en créant un contexte lié à l’épanouissement ne rentre pas en contradiction avec le fait de mettre un enfant au monde.
- la question de l’ « embrigadement », qui renvoie au fait qu’un enfant va s’émanciper dans la pluralité, dans différents aspects de la vie (antinomiques) et non pas dans un contexte fermé, exclusif, réservé à des « milieux » types ; par exemple, on connaît des enfants ayant vécu dans des univers collectifs très typiques et qui se vantent de leur caractère d’exception du fait de leur appartenance à ces lieux qui sortent du commun...