Pistes pour intro :

Par ce travail, je veux montrer ce qui se faisait, se disait, se luttait il y a à peine 30 ans dans nos contrées à propos de la situation sociale des “enfants”, dans la foulée de 68. Ces questions aujourd’hui n’existent plus, ou de façon très confidentielle. Il y a eu un trou, creusé au début des années 80; la pioche était la “pédophilie”. Plus question de liberer les enfants, l’urgence etait de les proteger. Aujourd’hui il faut tout recommencer. Poser les bonnes questions. Pour ça, je pense qu’il est necessaire, car très rassurant, de voir au-delà du trou, juste avant, quand on pouvait encore penser aux questions de l’enfance sans passer pour un pervers ou une irresponsable (ou quand il était beaucoup moins grave d’être perverse et irresponsable). Je ne fait pas une étude historique, ni une étude sociologique, je n’en ai pas les moyens et ça ne m’interresse pas de faire ça. Si quelqu’un veut s’y coller, tant mieux. Ce que je veux, c’est créer un outil, pour qu’on recommence là où ça s’était arrété, et tant qu’à faire, qu’on aille plus loin encore.

--

mon intention n’est pas de devenir specialiste, ce n’est donc pas ici une étude exhaustive ni extremement fouillée, mon but est de donner des pistes de reflexions collectives sur le sujet. il faut continuer à fouiller dans la passé, le présent, le ailleurs à la recherche d’autres pistes, d’alliés, blablabla

Vrac d'idées

- dans la lignée féministe, c’est très important. Ce sont les mêmes remises en cause.

- très important : il FAUT lire les bouqins d'aujourd'hui (genre“Adultes, enfants, pour l’égalité de statut”) pour connaitre ce qui se dit aujourd’hui, faire eventuellement des parallèles, des liens.

- mise en perspective avec la remise en cause générale de l’autorité, de la légitimité des autorités.

- l’urgence qu’on ressent aujourd’hui aux changemenrs radicaux réduit voire anéantit l’espace pour une pespective individualiste (?)

- cela dit dans les 70’ la critique n’était pas forcément consciemment individualiste (à part Baker..?), mais de part la foison des idées et des perspectives trés diverses, et de la foule de question qu’on n’hésitait pas à poser, elle était pour le moins porteuse de possibles HORS des champs connus. Et ça, c’est BUENO.

- mais faut pas réver, dans ces années-là aussi les enfants/mineurs étaient les objets des projets les plus fous. Ex : revendication de la liberté sexuelle, en parallèle à celle des femmes. Comme le dit Rochefort, pas tout à fait dans ces termes, donnons-leur les possibilités économique et juridiques de leur indépendance, puis ils feront bien ce qu’ils veulent de leur cul. La revendication de la libération sexuelle des dominé-es par les dominants, ça pu.

- 70’ revendications pas forcément judicieuses, pensées bateaux, brouillons, pas trés fines...mais au moins des questions sont posées, des idées débattues, et pas que par une frange marginale de la population (voir “LibÈ”, soutien public des gens normaux à MEL, à Boulin, et même au procés de majeurs ayant des relations sexuelles avec des mineurs). Aujouird’hui ça semble inconcevable de remmettre en question : la famille comme lieu naturel, le non-accés au droit des mineurs comme étape normale de la vie pendant 18 ans...Au mieux il faut entourer “l’enfant” de personnes réellement compétentes et non-soumises à la compétitivité ambiante. Il y a eu re-naturalisation de la condition des enfants aprés des ébranlement joyeux dans les 70’.

- mais...était-ce vraiment une dé-naturalisation ? y avait-il déjà des Delphy à l’époque pour penser la chose ?

- ça aurait plus de sens finalement de mettre cette période en perspective avec maintenant qu’un bête historique ; alors beaucoup + de boulot, de temps...