L'autorité

Compte-rendu rencontre Cevennes toussaint 2007

  • Il n'importe. Vous ne savez pas quel est votre bien. L'autorité le sait pour vous et vous le donne à votre insu, malgré vous, c'est là son rôle.
  • Quand personne ne la réclame?
  • L'autorité s'exerce. Elle ne défère point. Elle seule discute son droit, limite son domaine et décide son action.

Pierre Louÿs; Les aventures du roi Pausole. 1901

Au cours de cette rencontre tomate, nous avons choisi comme thème principal la notion d'autorité. Sur cette question, il y eut une discussion, une lecture de textes, une mise en situation (des scénettes improvisées reprenant des situations de conflit adulte/enfant lors desquelles l'adulte fait preuve d'autorité) et deux ateliers d'écriture.

Nous rendons compte dans ce texte de la discussion. Nous avons décidé de garder la structure du dialogue mais en remplaçant les noms des intervenant-e-s par des lettres choisies suivant l'ordre d'apparition dans la discussion. Bien sûr si nous avons essayé de retranscrire le contenu des interventions de chacun-e, personne ne s'est exprimé-e avec les phrases ci-dessous. Les trois petits points entre crochets indiquent une interruption dans la prise de notes.


A : Il faudrait commencer la discussion par une définition de l'autorité.

B : Pour moi, il y a autorité lorsqu'on limite la possibilité de chacun-e à s'exprimer et à agir. Il n'y a plus une possibilité égale pour tou-te-s à s'exprimer et à agir. Bref, l'autorité c'est le contraire de l'égalité.

C : Il existe des différences de capacité entre les individus.

D : Il faut faire attention au discours du style : « Moi, je ne fais pas de différences entre les gens. On est tous égaux. », qui cache les inégalités existantes et leur permet de perdurer.

E : Existe-t-il une autorité légitime ou nécessaire ? Par exemple, la situation où des adultes obligent des enfants à se couvrir parce qu'il fait froid. Neil, dans « Libres enfants de Sumerhill », raconte un jour où sa fille était nue dehors alors qu'il gelait, il la laisse conformément à son ambition de permettre aux enfants de choisir comme des adultes. Mais la situation dure, il voit sa fille bleuir de froid, alors il l'oblige à rentrer. Il se demande s'il a bien fait de faire acte d'autorité, peut-être était-elle en train de vivre une expérience limite importante pour elle et aurait-il dû continuer à lui faire confiance.

F : Il serait bon de comparer les relations d'autorité entre adultes-parents et enfants avec d'autres relations d'autorité existantes afin de mieux comprendre. Il est également important de différencier la relation adulte/enfant (majeur/mineur) de la relation parent/enfant (filiation).

E : Je me dis parfois : « heureusement, je ne suis plus une enfant. » Par exemple, lors d'une soirée, je me suis tordue la cheville, et une personne inconnue qui avait un diplôme de secouriste voulut absolument y mettre de la glace. Je refusais mais elle en ramena. Je refusais encore malgré son insistance. Si j'avais été plus jeune ou plus sous le choc, je n'aurais peut-être pas pu empêcher qu'elle mette de la glace sur ma cheville.

F : Dans les rapports avec les parents, il y a du chantage affectif. Tu peux, même une fois majeur, ne pas arriver à dire ou à faire ce que tu veux par peur d'aller au conflit.

D : Il y a également une solidarité entre les adultes.

E : [...]

G : Je crois me souvenir qu'autorité vient d'auctoritas en latin qui signifierait une domination autorisée, justifiée, garantie par la société (1). J'aimerais également revenir sur la notion de solidarité entre adultes que l'on peut peut-être comparer à celle de solidarité masculine dans les théories féministes. J'ai souvent entendu dire qu'il ne fallait pas se contredire entre adultes devant les enfants. Si l'on avait un désaccord sur ce que l'un-e disait ou faisait à un enfant, il fallait en discuter à part sinon l'enfant risquait de ne plus respecter l'autorité des adultes, voire de jouer de ces contradictions pour faire ce qu'il veut. Au delà, de cette solidarité revendiquée consciemment, il m'est souvent arrivé, devant des situations considérées comme normales par beaucoup mais qui me semblaient oppressantes pour l'enfant (comme forcer un enfant à manger ou à aller se coucher), de ne pas réagir parce que l'adulte (généralement parent) qui faisait preuve d'autorité était un-e ami-e que j'appréciais par ailleurs et que montrer mon soutien à l'enfant dans une société où l'acte en question (forcer l'enfant à manger ou à aller se coucher) est considéré généralement comme normal et où il est également considéré comme normal que les parents s'occupent de « leurs » enfants à leur façon, c'était aller immédiatement au conflit. Ajoutons aussi qu'à chaque fois je me retrouve dans une relation d'amitié, de respect avec l'adulte et non avec l'enfant ce qui s'explique par des lieux et temps de socialisation différents ainsi que des comportements et des aspirations différentes suivant que l'on est adulte ou enfant dans notre société (par exemple envie de discuter pour les un-e-s et de jouer pour les autres) (notion de rôles sociaux). Cette attitude de retrait ou de soutien actif au comportement de l'autre adulte essaie, et arrive en partie, à faire croire à des principes, des croyances et des comportements universels là où ne règne que le particulier. Et même si l'enfant n'y croit plus, il comprend qu'il ne peut pas trouver de soutien ou de protection face à la répression qui s'abat s'il résiste.

H : Actuellement, je vois un enfant qui s'amuse à shooter dans des bouses et son père qui le regarde attentivement prêt à intervenir alors que si le comportement de l'enfant gêne un autre adulte (par exemple si ce dernier reçoit de la bouse), il pourrait très bien se plaindre directement à l'enfant. J'ai moi-même souvent cette attitude en tant que parent.

I : Il y a une pression sociale. Les autres adultes s'attendent généralement à ce que les parents gèrent « leur » enfant et le font savoir si ce n'est pas le cas.

H : Oui, par exemple, une fois dans le bus, une personne dérangée par le comportement de mon enfant m'a demandé d'intervenir. Lorsque je lui ai dit qu'elle pouvait parler directement à mon enfant, elle l'a mal pris et s'est mise en colère.

G : Cet été, lors de la rencontre de l'Eda, des enfants jouaient avec l'eau, deux adultes étaient à côté d'eux. Le gardien du camping est arrivé et a dit à ces derniers que les enfants devaient arrêter de jouer avec l'eau. Il lui a été répondu qu'il pouvait en parler directement aux enfants et le gardien est reparti. La même situation que dans l'exemple précédent mais avec une issue différente puisque du fait d'un regroupement important d'adultes et d'enfants qui pensaient et agissaient différemment, il était plus facile en tant que parent ou adulte de refuser de se faire le relais des autres adultes auprès des enfants et, inversement, plus difficile pour le gardien d'imposer cette attitude courante dans notre société.

D : Parfois, l'adulte ne casse pas la solidarité adulte parce que dans les situations d'oppression qu'il a vécu antérieurement, il a appris à se taire, et qu'il se sent également opprimé à cet instant.

H : Parfois en tant que parent, on se sent opprimé par la pression sociale. On a l'impression, qu'on nous demande d'être le relais de cette pression sur les enfants. Il est vrai qu'on se fait peut-être parfois des idées sur les attentes des personnes qui nous entourent dans une situation donnée en fonction des expériences antérieures.

I : Comment gérez-vous le fait que votre enfant vive entre l'école (lieu où l'autorité sur les enfants n'est pas remise en cause) et votre famille plutôt antiautoritaire.

D : Souvent notre fille revenait de l'école en disant qu'un-e-tel-le avait été puni, nous exprimions alors notre désaccord d'avec cette façon d'agir. Une fois, une de ses amies ayant été punie, elle me dit : « Heureusement, tu n'es pas une maman qui punit. » Une autre fois, toute sa classe fut punie. J'en discutais avec elle qui ne se sentait pas punie même si elle avait trouvé dur de devoir faire les lits. J'en discutais ensuite avec le professeur qui m'expliqua qu'elle serait peut-être de nouveau punie dans les mois qui viennent. En effet, il se montre dur jusqu'à Noël ; ensuite il peut se relâcher car les enfants sont « rôdés ».

B : Il y a une frontière floue entre un comportement autoritaire et un comportement qui ne l'est pas.

I : Je me suis soustrait des rapports d'autorité dans le travail en décidant de travailler à mon compte et chez moi. Ce sont donc les rapports d'autorité à l'intérieur du couple ainsi qu'entre parents et enfants qui me questionnent le plus dans ma vie actuellement. Mon amie et moi avons décidé d'accepter où nous en étions en ce moment à ce sujet, et en particulier d'assumer que nous continuions à essayer d'obtenir des choses de notre fils. Nous nous arrêtons s'il ne veut vraiment pas (en réalité, la limite est floue en raison de la manipulation). Nous légitimons cela par le fait que notre fils essaie également d'obtenir des choses de nous et que dans ces cas là nous essayons de l'écouter et d'en tenir compte.

F : Ce matin, je vous ai vu essayer d'obtenir de lui qu'il mette son vêtement avant de sortir. Vous êtes passé de la demande à la manipulation et enfin à l'imposition frontale. Il résistait fortement. Par exemple lorsqu'il a demandé un verre d'eau, puis qu'il l'a renversé sur ses vêtements. Pas de jugement mais je voudrais souligner que si les enfants peuvent avoir un pouvoir et gagner quelques fois, ce sont massivement les parents qui obtiennent ce qu'ils veulent. Ce sont d'ailleurs ces mêmes parents qui décident de laisser plus ou moins de pouvoir et de liberté à leurs enfants.

D : Un enfant peut accepter quelque chose pour obtenir autre chose. Qui dit qu'il a cédé sur le moins important ?

C : Il peut être intéressant de se pencher sur le concept de « pédagogie noire » développé par Alice Miller (2). Par exemple, dans l'ouvrage C'est pour ton bien, elle décortique la légitimation de l'autorité parentale au nom de la protection de l'enfant et parce que le parent a vécu la même chose étant enfant (et qu'il ne veut pas remettre en cause ses propres parents).

Il est bon également de contextualiser les situations d'autorité. En effet, le fait que l'enfant choisisse de porter un vêtement ou non ou de manger ou non le concerne directement alors que s'il tape un animal, son comportement fait souffrir un autre être sensible. Par ailleurs, une personne peut exprimer des besoins et des demandes qui auront plus ou moins d'importance pour elle. Dans le cas des enfants, se pose souvent la question : qui décide de l'importance qu'a ce besoin ou cette demande pour l'enfant ? Enfin, il faut prendre en compte les propres besoins des parents. Par exemple, dans le cas de l'enfant qui veut téter. Il exprime un besoin, mais le sein est une partie du corps de la mère et elle peut avoir diverses raisons de refuser qui la concerne.

A : Dans Touche pas à mon corps, Tatie Jacotte !(3), la petite fille ose s'opposer à la tatie en question parce qu'à l'école une adulte lui explique qu'elle le peut et qu'ensuite elle bénéficie du soutien de son père.

I : Dans un contexte de manifestation, on s'impose parfois par la force à d'autre même si on est une force dominée. Parfois même, la conscience d'être une force dominée est ce qui légitime à nos yeux de s'imposer à d'autres.

C : Il faut distinguer la situation où l'on s'impose à d'autres êtres sensibles (sein de la mère, animal tapé) et la situation où l'acte ne s'impose qu'à la personne qui le fait (choisir de mettre un vêtement ou non suivant le froid ressenti).

F : Il ne faut pas oublier la position sociale de chacun-e des protagoniste de la situation. Exemple d'un homme qui, pour traduire sa gêne de se retrouver seul dans une voiture avec que des femmes, dit : « Je me sens comme un noir au milieu de blancs. » Ce à quoi une femme lui répondit : « Tu veux plutôt dire un blanc au milieu de noirs. » Dans une réunion tomate, je ne réagis pas pareil qu'ailleurs. Il peut être bon d'assumer une certaine auto-répression pour créer une nouvelle norme sociale. [...]

B : Il faut faire une différence entre la rue, qui est un lieu politique dans la mesure où tout le monde peut intervenir et la famille qui est le lieu de la dépolitisation par excellence.

F : Un groupe affinitaire est un peu comme une famille dans la mesure où une action peut être discutée et décidée à l'intérieur de ce groupe mais qu'il peut refuser tout dialogue avec les autres personnes se trouvant dans la manifestation.

D : [...]

H : [...]. Il y a la question de la confiance.

B : En effet, l'ignorance et la peur peuvent nous pousser à avoir une réaction autoritaire.

D : Le comportement autoritaire perdure également faute d'imaginer qu'il puisse exister d'autres cadres et d'autres comportements que ceux considérés comme normaux dans notre société.

B : Le comportement autoritaire est également lié à notre propre disponibilité à l'autre.

C : Il n'y a pas qu'une question de disponibilité. Le comportement autoritaire est également lié à nos propres besoins et à nos propres capacités à assurer les besoins d'enfants là où ceux-ci ne sont pas encore autonomes.

B : C'est pourquoi il me semble important de sortir de la famille pour créer des collectifs où plus de personnes peuvent se montrer disponibles aux autres sans nier leurs besoins et dépasser leurs capacités.

D : A condition qu'il s'agisse d'un collectif se posant ces questions.

F : Il ne faut pas poser les choses qu'en termes de besoins mais se demander également : qui gère ? Par exemple, je sais que si l'on s'organise de telle manière plutôt que de telle autre, je ferai plus souvent la vaisselle. Ou lorsqu'on part en ballade, qui pense à prendre des vêtements et de la bouffe en prévision du froid ou de la pluie qui s'abattront, de la faim qui viendra ? Il s'agit plus souvent des femmes et en particulier des mères. Dans ce cas, il ne s'agit pas seulement des enfants qui ne savent pas et qui ne sont pas autonomes : si tu ne laisses pas d'espace pour que d'autres gèrent, ils ne gèrent pas ou n'apprennent pas à gérer.

C : La liberté que tu laisses à l'enfant t'impose des contraintes pendant la période d'apprentissage. Si tu n'emporte pas la bouffe ou les vêtement lors de la ballade, l'enfant, qui a froid et qui a faim, pleure et il est chiant. Mais si tu gères tout, tu devras gérer plus longtemps.

F : A moins d'un collectif où plus de personnes font attention.

E : Tu peux aussi décider pour ne pas devenir esclave de faire un repas maintenant et ensuite, basta.

C : Quand je suis la seule adulte à la maison avec les enfants. Je ne décide pas quand on mange, mais quand « je » mange.

H : Parfois, lorsqu'on sait que d'autres assurent, on n'a pas envie d'être autonome.

E : Comment se construisent nos capacités ?

C : Mais il y a également de l'affection qui passe en faisant pour les autres ou en étant pris en charge par d'autres.

E : OK, s'il s'agit d'un acte ponctuel.

K : Maman, je veux une tartine.

C : Je veux assister à cette réunion.

F : Tu veux que je te la fasse ?

K ne répond pas, puis va voir B pour qu'il lui fasse la tartine en question.

B : Je n'ai pas envie de te faire une tartine maintenant mais va voir F qui a envie.

K va voir F.

Est-ce de la manipulation ?

B : Cela fait six mois que je vis avec eux, ils viennent maintenant plus facilement vers moi après être allés voir C. Par exemple, hier K voulait faire pipi et caca. Il est allé voir C qui jouait à un jeu donc il est venu me voir mais comme je voyais que G se proposait d'emmener K aux toilettes et que K ne semblait pas pressé. Je n'ai pas bougé tout de suite. Finalement K préférait quand même que je m'occupe de lui donc j'y suis allé. [...]

C : C'est normal car il y a également une dimension affective dans une demande concrète. L'enfant qui va faire pipi et caca peut avoir une certaine pudeur et ne pas souhaiter y aller avec tout le monde. Autre exemple, lors d'une rencontre de l'Eda, nos enfants peuvent disparaître toute une journée, aussi quand l'un-e vient demander une tartine c'est également l'occasion de maintenir le lien affectif.

F : C'est une question de socialisation. Si tu vis au quotidien avec plusieurs adultes, il y a plus de possibilités que se construisent des liens d'attachement forts avec plusieurs adultes. Par ailleurs, moi aussi parfois j'ai envie de faire quelque chose avec quelqu'un mais pas avec quelqu'un d'autre qui se propose de le faire. L'organisation sociale actuelle dans notre pays amène les parents, et en particulier la mère, à être plus présent-e-s auprès de l'enfant. Il se développe donc un lien affectif plus fort donc l'enfant demandera plutôt ses parents, et en particulier à sa mère. Comme l'on constate massivement ce phénomène, on dit : « c'est naturel ! » et on ne le questionne pas. [...]

C : Mes enfants peuvent se coucher quand ils le souhaitent, y compris après B et moi. Mais se pose alors le problème de la dépendance affective. Au moment de se coucher, l'enfant seul veut souvent un câlin ou une tartine et c'est difficile de se faire réveiller lorsque l'on veut dormir.

D : A une période, j'avais essayé d'imposer la sieste à ma fille car il était difficile pour moi de ne pas avoir un moment pour souffler.

B : On revient à la question de la disponibilité.

C : Si l'on est plus disponible dans un premier temps, les enfants deviennent plus rapidement autonomes et l'on doit être moins longtemps disponible.

F : Les parents peu disponibles pour leur enfant, qui gèrent tout sans lui demander son avis peuvent également arrêter complètement d'être disponibles aussi tôt que les autres mais alors, la rupture sera plus brutale pour l'enfant. Par exemple, mes parents ont assuré mon petit déjeuner jusqu'à mes neuf ans. Ensuite comme mon père partait tôt au travail, et que ma mère se levait plus tard que moi car elle s'occupait de mon petit frère, j'ai dû du jour au lendemain me faire mon petit déjeuner toute seule. Mes parents ont décidé autoritairement que j'étais autonome à ce sujet comme ils avaient décidé autoritairement jusque là qu'ils géraient mon petit déjeuner.

I : En tant que parents nous avons cru constater que notre fils était plus calme s'il dormait plus donc nous lui imposons de dormir. Comment faites-vous ? Même question concernant la nourriture.

[Ici s'arrête notre prise de notes la discussion tournant à l'informel tandis qu'on apportait le déjeuner.]


(1) Une recherche sur Internet ne m'a pas permis de confirmer cette supposition. En même temps, je n'y ai pas découvert de dictionnaire historique ou étymologique intéressant. Je suis tombé sur un certain nombre de textes s'autorisant de l'étymologie du mot ("auctor" et "auctoritas" sont construits sur le participe passé "auctus,a,um" du verbe "augere" : augmenter) pour expliquer que l'autorité est ce qui permet à la personne qui s'y soumet de croître, de se développer, de s'épanouir. (Note du compte rendeur)

(2) cf. http://www.alice-miller.com/index_fr.php

(3) Touche pas à mon corps, tatie Jacotte !, de Thierry Lenain et Stéphane Poulin, éd. Les 400 coup, 1999. A l'école une petite fille apprend que « mon corps est mon corps. » et que personne, pas même tatie Jacotte, ne peut la toucher si elle ne le souhaite pas. Elle refuse désormais que tatie Jacotte l'embrasse.